dimanche 20 avril 2008

Look et habit professionnel

Suite à la publication de la dernière question de look, Look et recyclage sportif, une problématique connexe a émergé, celle des looks en milieu professionnel.

Tout d'abord, un usager s'est enquis de la transposition du recyclage de vêtements de la garde-robe sportive à celle des uniformes :

La "Steffi Love hôtesse de l'air" qui décore mon bureau et que j'observe chaque jour, me fait penser que ces recommandations doivent probablement être applicables pour les looks s'inspirant d'uniformes professionnels. Bien entendu, l'uniforme et le motif militaire est à proscrire, comme vu dans un précédent billet, mais qu'en est-il des pièces "pompier" par exemple ? Cette profession a fait naître de magnifiques vestes et tee-shirts comme d'horribles pantalons de cuir... Y'a t-il également une législation contre la blouse et les gants de chirurgien qui me semblent totalement importables ?

D'une manière générale, on peut considérer que les trois options précédemment évoquées par la Peltag (look intégral, détail sportif, inspiration sportive) peuvent tout à fait convenir à des pièces tirées du vestiaire professionnel. Les usagers de la mode peuvent donc se reporter aux recommandations de la Peltag sur ces trois solutions afin de savoir comment s'y prendre.
Par ailleurs, même si la Peltag ne saurait se risquer à une comparaison du nombre de possibilités offertes par l'une et l'autre garde-robe (comment comparer le nombre de métiers et le nombre de sports pratiqués ?), il n'est pas très difficile d'affirmer que les pièces inspirées d'uniformes sont plus rares que les pièces sporty dans les magasins, ce qui rend la création d'un look uniforme légèrement plus complexe.
La seule recommandation ad hoc de la Peltag concernera donc les pièces à éviter qui sont pour le coup bien plus nombreuses qu'en matière sportive puisque globalement l'ensemble des accessoires appartenant au vestiaire professionnel sont à remiser au placard des DON'T de l'accessoire. Ainsi, les gants chirurgicaux ou de jardinage sont à bannir (contrairement aux gants de pilotes automobiles sportifs qui sont recommandés), de même que les stéthoscopes et autres casques d'ouvriers de bâtiment. La liste ne pouvant pas être exhaustive, merci de vous adresser à votre agent de la Peltag de liaison pour plus de détails.

L'interrogation sur look et profession continue avec cette question d'usager de la mode de sexe féminin :

Je travaille à la city de Londres, où il faut être tous les jours sur son trente et un. Or, le patron vient de nous annoncer que le vendredi était désormais "smart casual". Apparemment, il ne faut pas confondre "casual" et "smart casual". Le premier signifiant que tout le monde peut se pointer en jeans et baskets au bureau, et le deuxième n'impliquant que l'autorisation d'ôter leur cravate pour les hommes (tant qu'ils n'ont pas de rendez-vous client). Ma question est la suivante: "smart casual Friday", quel différence avec un lundi pour les filles ?

Pour la Peltag, la notion de casual est une vraie aberration. Ce terme qui sert à désigner une tenue plus décontractée et moins formelle qu'un costume ou un tailleur implique la création d'une exception de look basée sur la décision d'un patron d'autoriser à ses employés un jour de relâchement dans l'habillement. D'une part, ces patrons ne sont absolument pas habilités par les instances européennes à se prononcer sur ce genre de règlementation contraignante ; d'autre part, on voit bien que ce n'est qu'un outil supplémentaire de pression que ces derniers veulent exercer sur leurs employés en n'établissant pas de règle claire et en laissant les employés dans le brouillard de termes plus stupides les uns que les autres, comme le smart casual. Voilà encore une preuve s'il en fallait du stress exercé sur les travailleurs, et encore plus fortement sur les femmes, jusque dans les tréfonds les plus intimes de leur être, à savoir leur look.

Bref.

Par pragmatisme et pour ne pas laisser cet usager dans la détresse, voilà la recommandation de la Peltag en matière de smart casual (pfff) : tout d'abord, l'usager en question devrait moduler ces conseils en fonction de la pratique déjà en vigeur dans son entreprise. Si le port du jean est l'exemple le plus flagrant en matière de tenue casual, est-il acceptable dans cette entreprise en version smart casual ? La Peltag aurait tendance à dire oui. Surtout que dans une coupe droite, il est tout à fait aussi classe qu'un pantalon de flanelle noire. Je pense que la notion de smart casual pour les filles implique surtout la possibilité de faire preuve d'un peu plus de fantaisie sur l'accessoirisation : les chaussures, qui doivent rester à talon, peuvent s'afficher en couleur, voire avec quelque brillance discrète ; les cheveux qui devraient être lisses voire attachés, peuvent se laisser onduler sans noeud pour les contraindre ; la veste de tailleur qui reste de rigueur peut se voir agrémenter d'une belle broche diamentée représentant un animal mignon (voire la recommandation spécifique de la Peltag ici) ; le maquillage peut se faire légèrement plus appuyé, avec pourquoi pas une bouche glossée et fruitée.

L'idée est également de ne pas cumuler l'ensemble de ces 'infractions' au costume strict en une fois, mais de les tester une par une, et en fonction de la réaction des supérieurs concernés, de les porter simultanément.

Enfin, la Peltag recommande la relecture de cette question de look ayant pour sujet Look et collègues de bureau qui ne manquera sans doute pas d'intéresser les usagers en compétition look constante avec leurs collègues.

J'espère que ces quelques conseils vous seront utiles.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

je pensais qu'on disait «une usagère de la mode»?